Budget 2026 étudiants : quelles conséquences à prévoir ?

Un gel des dépenses publiques qui inquiète le monde étudiant
Le budget 2026, présenté par le Premier ministre François Bayrou, s’annonce comme une « année blanche » pour les finances publiques. Objectif annoncé : 43,8 milliards d’euros d’économies.
Ce gel budgétaire concernerait de nombreuses prestations sociales, impactant directement les étudiants et l’enseignement supérieur.
Qu’est-ce que l’« année blanche » du budget 2026 ?
L’expression « année blanche » désigne une période durant laquelle les dépenses de l’État sont gelées, sans revalorisation liée à l’inflation.
Concrètement, les montants alloués en 2025 seraient maintenus en 2026, malgré la hausse des prix. Cette décision pourrait toucher plusieurs aides étudiantes cruciales.
APL, bourses étudiantes : quelles conséquences pour le pouvoir d’achat ?
Le gel des aides au logement (APL), des bourses sur critères sociaux ou de la prime d’activité figure parmi les annonces phares. Cela signifie que les étudiants ne verront pas leurs aides revalorisées, même si les loyers, les denrées alimentaires et les frais du quotidien continuent d’augmenter.
Un manque d’ajustement qui ferait mécaniquement baisser leur pouvoir d’achat.
« Il n’y aura pas d’exception », a précisé François Bayrou, annonçant un effort collectif incluant les jeunes en formation.
Vers une allocation sociale unifiée : simplification ou précarisation ?
Le gouvernement envisage également la création d’une allocation sociale unifiée, fusionnant plusieurs aides existantes (RSA, prime d’activité, aides ponctuelles).
Si cette réforme peut faciliter l’accès aux droits, plusieurs associations redoutent une harmonisation vers le bas, au détriment des publics les plus précaires, notamment les étudiants sans soutien familial.
Augmentation des loyers CROUS et de la CVEC à la rentrée 2025
Dès septembre, certaines hausses de coûts sont déjà confirmées :
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+3,5 % sur les loyers CROUS pour l’année universitaire 2025-2026 ;
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La CVEC (Contribution de vie étudiante et de campus) passe de 103 € à 105 €, soit une augmentation de 2 €.
Ces hausses s’ajoutent à une dynamique de hausse des frais d’inscription à l’université, déjà majorés de 2,9 % en 2024, dans un contexte où le gel tarifaire ne semble plus à l’ordre du jour.