L’Université de Bourgogne déploie l’aide étudiante à Mâcon

L’Université de Bourgogne Europe franchit une nouvelle étape dans son engagement contre la précarité étudiante. Après le succès de sa Commission Solidarité Étudiante (CSE) sur le campus de Dijon, l’établissement souhaite désormais étendre ce dispositif solidaire à l’ensemble de ses sites universitaires, en commençant par le campus de Mâcon, où la fragilité sociale étudiante est particulièrement marquée.

Un modèle d’accompagnement global au service des étudiants

Depuis quatre ans, la CSE agit comme un guichet unique de proximité destiné à accompagner les étudiants en difficulté. Elle propose un large éventail de services :

• aides alimentaires, vestimentaires et matérielles,

• accompagnement pour le logement et la santé,

• accès à l’équipement numérique,

• soutien pédagogique et activités culturelles,

• aide à l’emploi adapté au rythme des études.

Le tout est centralisé au sein de la Maison de l’Étudiant à Dijon, avec l’appui de plus de 75 partenaires, dont le CROUS, la CAF, des associations caritatives et des entreprises engagées.

Un projet fondé sur la solidarité active

Au-delà de l’aide d’urgence, la démarche repose sur une solidarité participative : les bénéficiaires sont encouragés à s’impliquer dans les actions solidaires, notamment lors des trois grands événements annuels organisés par la CSE. Ces temps forts rassemblent des centaines d’étudiants et mobilisent plus de 160 bénévoles, contribuant à renforcer le lien social et à lutter contre l’isolement.

L’implication des plus jeunes est également notable : des élèves de primaire, comme ceux de l’école Saint Ursule à Dijon, participent à des collectes solidaires pour les étudiants, illustrant l’ampleur de la mobilisation.

Une urgence confirmée par les chiffres

Selon l’Observatoire 2024 de la vie étudiante, un étudiant sur cinq ne parvient plus à couvrir ses besoins essentiels (logement, alimentation, santé). 8 % sautent régulièrement des repas, 22 % renoncent à certaines dépenses vitales, et 44 % exercent une activité rémunérée indispensable, souvent au détriment de leur réussite académique.

Objectif : déploiement dans toute la région

Le campus de Mâcon, où 60 % des étudiants sont boursiers, sera le premier site concerné par l’extension du modèle CSE. D’autres sites devraient suivre pour assurer un accès équitable aux aides, quelle que soit la localisation. L’université ambitionne ainsi de bâtir une stratégie régionale de solidarité étudiante, à la hauteur des enjeux sociaux actuels dans l’enseignement supérieur.